L’église de Montceau – Sainte Anne

Histoire de l’église

Partie N° 1

 L’église actuelle n’est pas la première église du village. Dans l’ancien village de Saint Pierre de Mercurier, il y avait une église dédiée à Saint Pierre. Ce village détruit (vers 1562), une chapelle du XIe siècle, située à l’emplacement de l’actuelle salle des fête, va faire office d’église paroissiale. Trop petite, menaçant ruine, elle fut remplacée par une nouvelle église au cours du XIXe…

L’abbé Mermet, dans son registre paroissial nous raconte, à sa façon, que « la nouvelle église est due aux sacrifices généreux de la paroisse et au dévouement d’une modeste et sainte fille, mademoiselle Astier, qui su si bien surmonter les mille et une difficultés que suscite l’enfer contre de telles entreprises. »

Partie N° 2

Une réunion du conseil municipal du 31 mai 1862, nous apprend qu’une première délibération sur l’opportunité de construire une nouvelle église (en remplacement de l’église actuelle qui : et le très mauvais état, et l’insalubrité compromettante pour la sécurité des fidèles), donne au maire son accord pour le projet présenté en 1860, par Maître Quenin*, architecte évaluant la dépense à 23 700 francs.

*Hugues Quenin, architecte français, né vers 1808 à Tignieu-Jameyzieu est décédé le 29 mai 1878 à Pont de Cheruy. C’est un architecte peu connu, actif à Vienne. Il érigea de nombreux bâtiments dans l’Île Crémieu. Il a été aussi l’architecte des églises de Rochetoirin, Frontenas, Vertrieu, Moras, Dizimieu…

Partie N° 3

L’avancement des travaux

Depuis le 9 mars 1866, des affiches sont apposées dans la commune et les lieux circonvoisins annonçant l’adjudication des travaux.

Jean François Régis BRUN, le maire de la commune procède à l’ouverture des soumissions cachetées déposées en mairie.

C’est le sieur Gallien Pierre entrepreneur demeurant à La Tour du Pin qui présente la soumission la plus avantageuse.

Les travaux peuvent commencer. Sous l’impultion de Marie Astier, la fabrique reçoit dons et legs qui permettent d’envisager la construction de la flèche du clocher, un temps supprimée…

Les ouvriers se mettent au travail, Augustin Blanchin (né à Montceau en 1834, charpentier et maçon frère de Joseph Blanchin, en religion frère Passarion créateur du calavire de Montceau) et Auguste Genin participent à la construction.

Grâce aux factures et reçus retrouvés aux archives paroissiales, nous pouvons aussi connaître les entreprises et les matériaux…

L’église dans le temps

Les années passent et le temps fait son œuvre. L’heure est venue de faire entretiens et réparations.

Nous voici à la fin du XIXe siècle, le curé Pierre Comte dessert la paroisse depuis août 1892. En 1900 il écrit : « Cette année ont été refaites toutes les corniches de l’église, les moulures au-dessus de la porte, presque toutes les coudières des travées et une vingtaine de couvertines des contreforts. Coût 1600 francs.

La sacristie a été recouverte en ardoises. Dépense 430 francs.

Plus tard, une horloge sera ajoutée au clocher, en 1908 sous le mandat de Lionel Cottin.

 

Alors que la paroisse et la commune peinent à trouver les fonds nécessaires à la construction de l’église et que certains embellisements sont annulés ( flèche du clocher, chapiteaux, moulures…), une bonne nouvelle arrive : un leg de Suzette Couturier, rentière à Bourgoin.

La statuaire, l’autel et les plans du clocher…