Les familles Souham et Rivoire de la Batie
Nous avions vu que Louis De Fillon marié à Oliva Vincendon (tous deux reposant au cimetière de Montceau) avait eu une fille :
Marie Rose Charlotte Félicité De Fillon née à Bourgoin le 26 novembre 1816.
Cette fille va épouser en premières noces
* Henri Napoléon vicomte de Souham. Puis veuve, en secondes noces,
* Louis Étienne Gustave marquis de Rivoire de la Bâtie.
Regardons qui sont ces hommes qui vont aussi jouer un rôle à Montceau…
Joseph Souham général de division, Comte de l’Empire 1760-1837
Grand croix de la Légion d’honneur
Armoiries et blason des Souham
Marie Louise Rosalie SOUHAM
Elle est donc née à Vienne le 7 mai 1838 du mariage de Marie Rose Charlotte Félicité De Fillon (originaire de Montceau) et de Henri Napoléon SOUHAM.
Nous verrons dans la suite du billet historique que nous retrouverons cette Marie Louise Souham à Montceau… mais patientons !
Armoiries du Vicomte Henri Napoléon SOUHAM
La couronne du vicomte, a cinq perles, celles du milieu et aux extrémités étant plus grosses
2) De Rivoire de la Bâtie : une autre famille importante…
Généalogie de Emmanuel Rivoire de la Bâtie : Son père est Louis Étienne Gustave Rivoire de la Bâtie et son grand père Joseph Henry Eugène Rivoire de la Bâtie.
Étudions de plus près ces personnages…
Eugène de Rivoire, marquis de La Batie
Joseph Henry Eugène de Rivoire de La Batie est né à Grenoble (paroisse Saint-Hugues) le 17 septembre 1785, fils de Jacques-Joseph de Rivoire de La Batie et de Olympe Chabert de Monvallon. C’était un « agronome distingué ».
Il est mort dans son château de Vermelle, en Isère (à l’époque sur la commune des Eparres et aujourd’hui sur la commune de Nivolas-Vermelle) le 31 janvier 1879 à l’âge de 93 ans.
Armoiries et signature d’ Eugène Rivoire de la Bâtie
(acte de mariage Lyon, 12 mai 1824)
Précisions sur les dates de naissance et de décès d’Eugène de Rivoire de la Batie
Sur Internet, on trouve indifféremment Grenoble et Bourgoin comme lieu de naissance. Lors de son premier mariage (Lyon, 12 mai 1824), il est dit être né à Bourgoin le 17 septembre 1789 et lors de son second mariage (Proulieu /Ain, 10 mai 1841), le lieu et la date sont Bourgoin le 23 août 178… et la fin de la date n’est pas lisible sur le registre numérisé !
L’explication est que Joseph Henry Eugène de Rivoire de la Batie est né à Grenoble, sur la paroisse de Saint-Hugues. Probablement en danger de mort, il est simplement ondoyé à la maison, ce qui est reporté sur le registre de Saint-Hugues le lendemain. Il n’a alors aucun prénom.
Fait exceptionnel pour l’époque (le baptême avait toujours lieu le jour ou le lendemain de la naissance), son baptême n’a lieu que 11 mois plus tard à Bourgoin, où résident désormais ses parents. Il est enregistré dans les registres paroissiaux à la date du 23 août 1786. Pour qu’il n’y ait aucun doute, il est clairement stipulé la date exacte de naissance et l’ondoiement à Saint-Hugues.
Pour la date et le lieu du décès, l’acte est reporté dans l’état civil des Eparres.
Sources :
http://www.bibliotheque-dauphinoise.com/index.html
Jean-Marc Barféty
Une noblesse touchée par la révolution
De cette particularité de son acte de naissance, nous voyons qu’il a été en danger sous la révolution, intéressons-nous un peu à « l’Histoire ».
De nombreuses familles Dauphinoises sont touchées par la Révolution ; un Boissac, un Virieu, un Baronnat… ont péri sous les armes révolutionnaires.
De nombreux lignages s’éteignent. Des noms illustrent disparaissent, sans compter aussi l’extinction naturelle de certains lignages, faute d’héritiers.
Dès le Consulat et l’Empire (1804), une partie de la noblesse dauphinoise fait son retour dans les sphères du pouvoir.
En 1811, la moitié des anciens parlementaires grenoblois occupe un poste dans l’administration impériale ou la justice. La fonctionnarisation des anciens parlementaires leur permet de retrouver une partie de leurs anciennes prérogatives, mais aussi de bénéficier de revenus réguliers après les pertes essuyées sous la Révolution. Sous l’Empire puis sous la Restauration, les nobles royalistes avancent leurs pions pour obtenir des postes de maires, afin de recouvrer pouvoir et autorité sur leurs anciens paysans. Aux Eparres , Joseph-Henry-Eugène Rivoire de la Batie, le plus gros propriétaire de la commune, a les faveurs des autorités et obtient le fauteuil de maire.
C’est dans ce contexte que les nobles comme les Defillon, les Rivoire de la Bâtie… puis les aristocrates comme Cottin se retrouvent à la tête de la commune de Montceau…
Eugène de Rivoire de la Bâtie
Il est, nous l’avons dit, un agronome distingué, membre de la Société de statistique de l’Isère.
Il a rédigé en collaboration avec Hippolyte Bouteille (pharmacien), un traité d’Ornithologie du Dauphiné (ou Description des oiseaux observés dans les départements de l’Isère, de la Drome, des Hautes-Alpes et les contrées voisines.)
Ouvrage qui décrit à peu près 300 espèces d’oiseaux vivants ou observables en Dauphiné. L’ouvrage est illustré de dessins de Victor Cassien, lithographiés par C. Pégeron. Selon les auteurs, tous les oiseaux décrits sont aussi dessinés, ce qui fait l’intérêt de cet ouvrage.
Eugène de Rivoire de la Bâtie
Il est, nous l’avons dit, un agronome distingué, membre de la Société de statistique de l’Isère.
Il a rédigé en collaboration avec Hippolyte Bouteille (pharmacien), un traité d’Ornithologie du Dauphiné (ou Description des oiseaux observés dans les départements de l’Isère, de la Drome, des Hautes-Alpes et les contrées voisines.)
Eugène Rivoire de la Bâtie s’est allié en premières noces
à Catherine Françoise Léonie Crocquet de Belligny, d’une famille martiniquaise. Ce sont les parents de Gustave de Rivoire de La Batie.
Gustave de Rivoire de La Batie
Chevalier de l’ordre royal des Saint-Maurice & Lazare de Sardaigne.
Il est né à Lyon, rue de la Charité, le 13 décembre 1828
Il est l’auteur de l’Armorial de Dauphiné, un ouvrage important contenant les Armoiries figurées de toutes les Familles nobles & notables de cette Province accompagnées de notices généalogiques.
C’est lui qui épouse Marie Rose Charlotte Félicité De Fillon (veuve de Henri Napoléon Souham)
De cette union va naître Emmanuel Rivoire de la Bâtie.
En 1889, lors du mariage de ce fils, Gustave Rivoire de la Bâtie vit à Montceau.
Livre : Armorial du Dauphiné par Gustave Rivoire de la Batie
Emmanuel Rivoire de la Bâtie
Nous retrouvons d’ailleurs Emmanuel Rivoire de la Bâtie propriétaire exploitant à Montceau lors du recensement de 1896. Il habite, avec femme et domestiques, la maison sur la place, héritage de sa mère Marie Rose De Fillon !
L’histoire ne s’arrête pas là, en effet nous retrouvons Emmanuel Rivoire de la Bâtie maire de Montceau de janvier 1881 à mai 1888…
C’est sous le mandat de Emmanuel Rivoire de la Bâtie que la décision de construire un pont bascule est prise le 18 juin 1883.
Nous retrouvons aussi dans les délibérations prises sous son mandat, le souci d’équiper l’école, d’entretenir les chemins vicinaux.
Nous consacrerons encore un prochain billet à l’étude des personnages marquants du village…
En effet comme nous le disions en début de billet, Marie Louise Rosalie SOUHAM, fille de Rose Charlotte De FILLON et belle fille (par le remariage de sa mère) d’Emmanuel Rivoire de la Bâtie vit à Montceau et par son alliance avec un certain Eugène COTTIN jouera un grand rôle à Montceau…
Signature d’ Emmanuel Rivoire de la Bâtie
(acte du Conseil municipal de Montceau 1882)