Le calvaire Notre Dame de Bonne Conduite

Histoire du calvaire

Partie N° 1

Vers 1875 1880, un enfant du pays, Joseph Blanchin, Frère Passarion en religion, enseignant aux écoles chrétiennes de Caluire (Rhône) décida d’édifier le calvaire. Cet ouvrage fut construit artisanalement puisque Frère Passarion forgea de ses mains les grandes croix, le chemin de croix, le tronc massif, les barrières ouvragées.

Partie N° 2

Ce religieux possédait une foi édifiante pour entreprendre un tel travail sur ce point difficile d’accès avec les moyens de l’époque. Il accomplissait à pied le parcours Caluire-Montceau au hameau de Chatonnay. Sson premier geste, en arrivant était de se prosterner sur le prie-Dieu de la cuisine rustique de sa sœur Marie. – Il appelait familièrement Marion. – Ensuite, il lui réclamait un matefaim, le mets le plus simple…

Partie N° 3

Frère Passarion possédait à un haut degré le souci du détail et de la perfection, témoin une des ses lettres à Marie :

« Le tronc du calvaire est mis en gare à l’instant même… Auguste (il s’agit d’Auguste Doublier, époux de Marie) voudra bien aller le chercher. Il pèse peut-être 30 kilogrammes. Pour le placer, il n’y a qu’un trou de scellement à faire ! Auguste fera ce trou d’ici à jeudi… Il doit se placer après la septième latte… en face de la statue de Saint Jean… Ce trou de scellement doit être à 3 centimètres de la barrière. C’est à dire du bout des lattes à leur base. Et le bord opposé du dit trou doit être éloigné de 10 centimètres c’est à dire qu’il a 7 centimètres de longueur et 10 au moins de profondeur. Sa largeur doit être de 5 centimètres… En faisant ce trou, vous ramasserez la poussière de pierre que vous en tirerez, ça donne du bon sable pour faire le scellement. Faites attention à ce que je vous dis, vous ne m’avez pas compris dernièrement lorsque je vous parlais de la place du tronc. Et puis je vous avais recommandé de piocher autour des nouveaux arbres afin que la pluie pénètre bien les racines… »

Le fondeur des trois statues : Louis GASNE

Nous voyons sur le socle des statues le nom du fondeur de ces statues. Il s’agit de Louis GASNE.
Mais qui était Louis GASNE ?

Louis Gasne, riche industriel, est installé, 83 rue du Faubourg du Temple à Paris. Il est propriétaire des fonderies de fonte de fer de Tusey à Vaucouleurs (Meuse), entre 1874 et 1896 .
Maître de forges, il se consacre au laminage de profilés spéciaux en acier destiné au bâtiment, mais également à la fonte moulée en tous genres, objets d’art et d’ornement, fontaines  monumentales dont celles de la place de la Concorde à Paris.
Ses établissements reçoivent la Médaille d’or à l’Exposition universelle de 1889.
Louis Gasne est décoré de la Légion d’Honneur en 1907.

La fonderie de Tusey a inondé la France de la troisième République de monuments : bustes, fontaines, statues,… mais aussi barrières, bancs, cheminées, lampadaires, etc

Le calvaire fut béni solennellement par Monseigneur Fava, évêque de Grenoble le 28 mai 1889. Le chemin, depuis Chatonnay, était garni de guirlandes et les bords jonchés de fleurs.

Détails des statues déjà bien marquées par le temps !

les Godas ont édité un livre de 150 pages -14 € – sur le calvaire de Montceau.

Situé non loin de la chapelle du même nom, sur la colline de Montceau, le site du calvaire est délimité par un muret et une grille en fer forgé. Le portail sud donne accès au chemin de croix qui contourne le sommet de la butte, tandis que le calvaire est enfermé dans un enclos rectangulaire, aux grilles en fer forgé.

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